Malaisie – Plongée aux Perhentians avec le PADI Open Water
L‘immensité. Tout autour, une étendue de sable à perte de vue, avec – bizarrement – une très forte dominante de couleur bleue. Au loin, apparaît ce qui semble être le début d’un massif ou d’une colline, avec des reflets d’or dansant au-dessus. Plus rien ne pèse, tout est léger. Il suffit de respirer, de vouloir pour se déplacer. L’imagination commence à se perdre dans ce vide, un instant de rêverie. Puis, un bruit sourd qui vient probablement d’en haut et de partout à la fois, interrompt ce moment de quiétude. Un bateau? Le massif aux reflets d’or se rapproche sans que l’on s’en rende compte. Les couleurs et les formes se précisent. C’est un régal pour les yeux. Tout autour des petits êtres volent. Ils se déplacent avec une telle aisance, une telle simplicité qu’un homme ordinaire en serait envieux. On s’arrête un moment pour contempler le spectacle qui s’offre à nous, le spectacle de la vie dans toute sa beauté. Puis, sans s’en rendre compte, on commence moi aussi à voler avec ces petits êtres, à être libre de nos mouvements.
Qui n’a jamais rêver de voler, de pouvoir s’élever dans les airs, et d’aller où bon vous semble? C’est cet impression que l’on découvre lors de sa première plongée, se déplacer dans l’immensité infinie que nous offre la mer, et pouvoir, sans (presque) le moindre effort explorer et survoler les récifs.
Le corail, merveille de la nature.
PADI Open Water
« Voici le dvd. Il est divisé en cinq parties qui durent chacune une heure», nous prévient Mirko en rigolant, et continue : « une fois fini, je vous donnerais des questionnaires à remplir et vous ferez directement le test final ». Mirko Bolognini est moniteur de plongée depuis plus d’un an Sea Horse Diver, l’école de plongée dans les Perhentians, en Malaisie. Cet italien, autrefois manageur dans une grande boite en Italie, a tout quitter pour devenir moniteur de plongée. Il est resté quelques temps en Thaïlande, endroit réputé pour faire de la plongée et en Malaisie, mais de l’autre côté de la mer de Chine – à Bornéo. La première journée de plongée s’annonce donc sèche et loin de l’eau, à regarder la mer bleue turquoise depuis le canapé de l’agence de plongée. « Cela vous laissera les trois prochains jours pour ne faire que de la plongée », rajoute-t-il sans vraiment nous convaincre, mais toujours en rigolant. C’est une étape nécessaire pour recevoir le certificat « Open Water » de l’association professionnelle de plongée PADI. Tout y est, de l’achat du matériel au partage d’air avec son « buddy », en passant par l’explication de l’effet de la pression de l’eau aux poissons visibles en Asie du Sud-Est. « En fait, c’est comme apprendre à conduire. Il faut que cela devienne un automatisme. Après cela, vous pourrez profiter de la plongée en tant que tel ».
Faire de la plongée aux Pehrentian Islands est vraiment une activité incontournable de l’île, et sans doute l’endroit idéal pour apprendre. Que ce soit en bouteille (avec le PADI Open Water) ou même avec un simple tuba, les îles Pehrentian offrent la possibilité de découvrir le foisonnement de la vie sous-marine, avec une eau de surface de plus de trente-deux degrés et durant toute l’année. Il suffit d’aller à 5 mètres du bord de la plage pour pouvoir profiter des coraux et des poissons qui y habitent. Le certificat « Open Water » permet de faire de la plongée qualifiée de “Fun diving” et surtout d’aller jusqu’à 18 mètres de profondeur. Cela peut en effrayer plus d’un, mais une fois sous l’eau cela ne paraît plus tellement profond.
Après l’enfilement de la combinaison et l’inspection du matériel fini, nous nous dirigeons vers “la piscine” pour s’exercer et pratiquer les exercices vus dans les vidéos. Malheureusement, il n’y a pas de piscines sur ces îles paradisiaques, c’est donc dans la mer bleue turquoise à cinq mètres de profondeur, à côté des coraux et avec des poissons tout autour que tous les exercices se font. Autant dire que c’est un cadre sublime pour apprendre. Mélange d’angoisse, de surprise et surtout d’excitations lorsqu’on respire pour la première fois par le détendeur, et que l’on commence à s’enfoncer tout doucement dans l’eau. Puis vient la douloureuse sensation aux niveaux des oreilles. Celle que l’on connait tous lors d’une plongée trop rapide et profonde dans la piscine. Descendre doucement, égaliser la pression. Au final, plus de peur que de mal. Une fois arrivé au fond de la « piscine », les exercices peuvent commencer.
A douze mètres de profondeur, la vue vers la surface est magnifique.
« Demain nous irons à Sharks Reef, à dix-huit mètres de profondeurs ». Mirko annonce la couleur de notre première vraie plongée en eau profonde, après les quelques plongées dans la « piscine ». On en rigole le soir à la table, sur un léger doute : dix-huit mètres paraissent insensés. Le grand frisson arrive quand on se tient le lendemain au bord du bateau et que l’on voit le fond de la mer, à dix-huit mètres plus bas. « Si vous avez mal, remontez légèrement, égalisez au niveau des oreilles et redescendez », nous donne comme dernier conseil Mirko avant de se jeter dans la mer. La descente est tout de même rapide, sans presque de problèmes, et l’on profite rapidement du paysage et des premiers poissons qui tournent autour de nous. C’est le départ de quarante-cinq minutes de plongée et la rencontre de plus de quatre requins « White-Tip Reef » et autres « Titan Triggerfish ». Les moyens de communications sont sommaires, il faudra bien faire attention aux mouvements des autres et aux consignes du plongeur.
Après la plongée, moment de détente en flottant à la surface de l’eau à attendre que le bateau vienne nous chercher. « Je pense que je vais partir d’ici » répond Mirko quand on lui pose la question de son avenir. « Pour vous, c’est des vacances. Pour moi, c’est tous les jours. Pas de dimanche, pas de vacances. J’aimerais m’acheter un bateau pour mes cinquante ans, et faire le tour du monde. Vous êtes cordialement invités ! ». Mais avant ça, nous explique-t-il, il aimerait réaliser un projet plus simple: celui d’acheter une moto et de faire le tour de l’Asie du Sud-Est, histoire de prendre des vacances après plus de deux ans de travail. Le bateau arrive au loin, demain sera notre dernière plongée dans ce paradis de la Malaisie que sont les îles Perhentians.
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